D'abord, ça a apporté une compréhension fine d'où sont nos enjeux.
Pourquoi on dit ça?
Parce que les résultats de l'EP&L montrent que plus de 90 % des impacts sont dans la
supply chain, et moins de 10 % chez nous.
Alors évidemment, ça ne dédouane pas de bien faire chez nous.
C'est notre contrôle direct, c'est notre responsabilité immédiate, et évidemment,
qu'on a des programmes ambitieux sur la meilleure gestion possible de notre impact
environnemental, et sa réduction dans nos propres murs.
Mais à partir du moment où 90 % de l'impact se situe ailleurs, évidemment on
voit bien comment ça réoriente la façon d'envisager une politique de développement
durable, et des stratégies concrètes pour réduire notre empreinte.
Et pour aller même un petit peu plus loin,
50 % de résultats de l'EP&L sont liés à ce qu'on appelle des tire 4, notre jargon.
Les tire 4 étant tout ce qui a trait à la production des matières premières.
C'est-à-dire finalement que la manière dont on source le type de matières,
dans quelles conditions les élevages ont été faits,
les pratiques de pâturage, les techniques de culture etc sont
absolument essentielles et représentent 50 % de notre impact global.
Donc aujourd'hui par exemple,
une conséquence très directe c'est que pratiquement 50 % de l'équipe
développement durable chez Kering est dédiée à trouver des solutions moins
impactantes de sourcing et d'approvisionnement en matières,
qu'il s'agisse de matières alternatives, qu'il s'agisse de pratiques alternatives
d'élevage ou de culture ou d'extraction de ces matières, qu'il s'agisse de
revoir les localisations de sourcing pour trouver des sourcings moins impactants,
presque 50 % de l'équipe est dédiée à ça, parce que ce sont 50 % de nos résultats.
Il y a aussi une chose importante à souligner,
c'est que les résultats EP&L c'est de l'ordre de 800 millions d'euros.
Donc c'est pas rien comme somme.
Et du coup, ça a permis de très fortement
décloisonner dans dans l'entreprise et de faire comprendre les enjeux et la
préoccupation écologiques bien au-delà des seuls experts développement durable.
Il y a vraiment un avant et un après EP&L chez Kering en matière de politique et de
stratégie gouvernementale, d'abord parce qu'on se soucie de tout ce qui se passe
dans la chaîne d'approvisionnement alors qu'avant on pouvait être plus centrés sur
les activités entre guillemets légales du groupe,
le périmètre légal du groupe, et puis aussi parce qu'on a fait sortir la
préoccupation écologique du seul giron des experts DD, concrètement.
Aujourd'hui, dans les équipes de production, d'achats, de sourcing,
chez les financiers, ils savent ce que c'est qu'un EP&L et ils comprennent
les enjeux qui y sont associés.
Une autre chose importante que ça a apporté à Kering, c'est que ça a développé
et que ça continue de stimuler une vraie culture de l'innovation.
Encore une fois, quand on mesure les enjeux auxquels on fait face,