[MUSIQUE] [MUSIQUE] >> Florence, tu as dit, ambitions différentes. Moi je ne suis pas convaincue qu'on avait des ambitions différentes. Au fond, ce qui a porté d'abord la rencontre, en 2010, 2011, au tout début de la réflexion que je menais chez Renault pour développer ce type de programmes de social business, grâce d'ailleurs à Charles-Benoît Heidsieck, du Rameau ; ils nous a mises en contact, avec le sentiment que, justement, on avait un peu le même projet, la même ambition. Même si on choisissait, forcément par la nature différente de nos organisations, des voies un peu spécifiques. Donc je dirais, et c'est d'ailleurs ce qui nous a permis de travailler ensemble, c'est qu'on avait un but, un but identique, qui était au fond, de démultiplier une solution existante qui avait été créée de manière tout à fait originale par Wimoov, ces plateformes de conseil à la mobilité et de fournitures de solutions pour des personnes en recherche d'une mobilité rapidement accessible, et Renault, qui se disait, en tant que constructeur généraliste, malheureusement, il y a des quantité des personnes qui échappent complètement aux radars de notre entreprise ; et, au fond, notre responsabilité c'est aussi de trouver des solutions adaptées, à des besoins qui ne sont pas couverts par notre offre de produits, ou de services, actuelle. Donc c'est pour rajouter, finalement, une dimension nouvelle à nos offres produits et services, que l'on s'est retrouvé. Après, effectivement, une entreprise comme Renault, c'est aussi un acteur qui a des moyens financiers à mobiliser, justement pour aider à la croissance, il y avait beaucoup cette envie de croissance dans la stratégie à laquelle tu réfléchissais à l'époque, de démultiplication, de passer à grande échelle ; et je pense qu'on va y revenir, parce que cette question du passage à grande échelle des initiatives à caractère social, c'est vraiment, je pense, ce qui nous anime. Et ce qui justifie qu'une grande entreprise travaille avec une association. Cette volonté de dépasser le cadre relativement modeste, très important au départ, mais relativement modeste, et à caractère, on va dire, un peu expérimental, en tous cas, avec un nombre de bénéficiaires qui restait limité, quand on regarde l'ensemble des besoins. Des besoins des personnes. C'est des millions de personnes qui ont des besoins de mobilité. Pour retrouver...>> Sept millions... >> Sept millions de personnes qui sont en difficulté de trouver un emploi, parce qu'ils n'ont pas de solution de mobilité adaptée. Donc, moi je dirais qu'on avait cette ambition commune. >> Oui, >> bien sûr. Mais on a cet objectif, quand je disais ambitions différentes, c'est que, ce que j'ai aimé quand on s'est rencontré, c'est que moi je me disais, que j'accompagnais en fait les personnes qui n'avaient pas de voiture à pouvoir se déplacer, et toi, tu avais cette ambition de permettre aux personnes qui avaient des voitures, d'avoir la possibilité de pouvoir les utiliser, malgré leurs difficultés financières. Et je trouvais que l'ambition était peut-être un petit peu différente, mais qui permettait d'avoir un programme complet, et qui permettait de répondre à l'ensemble des problématiques de nos publics en insertion. Donc en ayant le même but commun, on passait par deux chemins différents, et je trouvais que, justement, c'était une collaboration d'autant plus forte. Tu te souviens, un investissement dans une plateforme c'est 250 000 euros, on avait besoin de soutiens pour pouvoir passer de ces 9 à ces 19 plateformes, et le fonds d'investissements solidaires a pu nous accompagner sur ce sujet-là. Mais c'était aussi accompagner plus de 10 000 personnes supplémentaires, dans leur mobilité. On rappelle les chiffres, quand même, 50 % au minimum de retours à l'emploi d'une plateforme de mobilité, ça veut dire 5 000 personnes qu'on remettait, ensemble, à l'emploi, dans la durée de notre partenariat, dans la mise en œuvre de ces plateformes de mobilité. Donc ça, c'était le premier point, essentiel, de notre partenariat, cet essaimage, ce développement de ces plateformes de mobilité, qui avait besoin d'un coup de pouce. Le deuxième point de notre partenariat, c'était justement de se dire, mais on a besoin, dans nos plateformes de mobilité, de garages solidaires qui nous permettent d'accompagner nos bénéficiaires, qui ont des voitures souvent en mauvais état, ou cassées, à pouvoir se déplacer, grâce à la voiture. Ce que Wimoov n'était pas capable de faire. >> Oui c'est-à-dire, finalement, avant l'arrivée de Renault sur les plateformes, vous pouviez traiter, finalement les gens qui n'avaient pas de solution du tout de mobilité, et vous ne vous occupiez pas des gens qui avaient des véhicules, mais en panne, et donc qui, au fond, avaient absolument besoin >> d'une réparation. >> Si on le faisait, c'était de manière très anecdotique, sur certains territoires, et toujours avec la peur d'une mauvaise qualité de réparation. Et c'est ce qu'on a été cherché dans les garages Renault solidaires, c'était la sécurité, quand même, de la réparation Renault et, à la fois, la possibilité de pouvoir le diffuser sur l'ensemble de nos plateformes. Ce qu'on n'avait pas à ce moment-là. Et le troisième volet de notre partenariat, qui va avec le premier, c'est bien de vouloir se développer, c'est bien de se dire qu'on a besoin de développer cet impact social, partout en France, mais quand on est une petite structure associative, eh bien c'est encore quelque chose qui manque, dans les associations, quand on est une petite entreprise, on a des structures qui accompagnent au développement, quand on est une association, on ne l'a pas. Et donc vous avez eu ce regard-là, cet accompagnement-là, Charles-Benoît Heidsieck fait partie des gens qui nous ont accompagnés également, et c'est vrai que, dans notre partenariat, c'était un volet qui était essentiel, regarder notre organisation, regarder notre business model, consolider les racines pour avoir la possibilité de se développer. >> Donc s'appuyer sur des >> expertises internes de Renault, des expertises financières, des expertises logistiques, gestion d'une flotte de véhicules, etc. Pour accompagner, finalement, en compétences l'association, Wimoov. [MUSIQUE]