la gouvernance, l'impact sur le territoire et sur l'environnement.
L'outil de notre mesure d'impact, c'est une grille qui existe
depuis 2010 et qui nous sert à mesurer sur les quatre dimensions de l'analyse
extra-financière que je mentionnais tout à l'heure, en fonction du type de projet
qu'on aborde, l'impact, de le quantifier en fonction
de ses caractéristiques propres et ensuite d'obtenir une note globale.
Les critères extra-financiers que va noter cette grille, il y a l'emploi bien sûr,
qui est vraiment au centre de notre analyse, la création d'emplois,
la qualité de ces emplois,
la politique de formation, la vivacité des instances représentatives du personnel.
Pour la partie gouvernance, un exemple peut être le taux de sociétariat dans
la coopérative, est-ce qu'il évolue au fil des années?
Sur l'impact sur le territoire, comment l'association ou l'entreprise commerciale
s'est intégrée dans son territoire et sur la partie environnementale,
en quoi les process qu'elle déploie sont respectueux de l'environnement?
La grille aujourd'hui n'est pas généralisée parce qu'elle a été vraiment
développée de façon très spécifique par type d'entreprise.
On a une grille pour une entreprise d'insertion,
on a une grille qui est spécifique aux ateliers et chantiers d'insertion parce
que toutes ces grilles là ont été construites aussi avec les réseaux
d'adhérents et d'affiliés à une forme d'entreprise.
On a une grille pour les coopératives d'activités d'emplois, etc.
Et cette grille de mesure de l'impact social n'est certes pas généralisable,
mais par exemple on peut bien la dérouler par exemple sur le volet emploi
pour une structure comme AlterEos.
AlterEos, c'est une entreprise adaptée, une SCIC qui est installée à Lille,
qui emploie à peu près 500 personnes, dont 80 % de personnes handicapées, qui
pour moi est vraiment une entreprise qui est exemplaire sur cette dimension emploi.
Là j'ai donné l'exemple d'AlterEos, mais à France Active,
on investit depuis un certain temps dans un ensemble de
projets qui sont très attachés à la mesure d'impact social,
qui peuvent être des grosses entreprises, parce que ce n'est pas parce qu'on
est gros qu'on ne doit pas s'intéresser et s'astreindre à cette mesure d'impact.
Je pensais notamment à Vitamine T ou Ciel bleu qui sont vraiment exemplaires de ce
point de vue là, des entreprises comme Aprobois en Bretagne,
entreprise adaptée dans la scierie, ou des plus récentes comme Enercoop.
On attend des entrepreneurs sociaux qu'on accompagne quant à la mesure de
l'impact social qu'on réalise sur leur projet,
une posture d'ouverture par rapport à cette discussion, c'est-à-dire
une volonté de qualifier et de mesurer son utilité sociale à travers son activité.