Bienvenue à cette partie de conclusion du cours d'éléments de géomatique. Vous avez traversé une série de semaines avec de nombreux exercices et de parties théoriques. Je vous fais ici une petite récapitulation qui part des bases de la géodésie jusqu'aux méthodes d'acquisition en vous rappelant qu'on a vu ensemble ces fondamentaux de la géodésie, de la cartographie, des éléments de sémiologie ainsi que le modèle numérique de terrain très utile aussi pour beaucoup de projets d'aménagement et d'ingénierie. Et puis dans la partie d'acquisition, on a vu ensemble le nivellement, l'utilisation du théodolite pour faire des relevés et le GPS qui devient de plus en plus populaire pour faire des relevés et des différentes observations dans le terrain. On passe maintenant à une partie de conclusion illustrée avec une petite surprise et quelques jolis exemples de réalisations pour vous montrer vraiment la mise en œuvre de ces méthodes de la géomatique dans des contextes d'ingénierie tout à fait fascinants. Alors, pour cette conclusion et ces exemples pratiques, j'ai le plaisir d'accueillir Alice, étudiante ici à l'EPFL qui va vous montrer ce qu'elle a réalisé. >> Merci. Bonjour tout le monde, je m'appelle Alice Andreetti et je suis étudiante à l'EPFL en sciences et ingénierie de l'environnement. J'arrive vers la fin de mon master, et ici je vais vous présenter quelques exemples que j'ai rencontrés lors de ce parcours. Imaginons que vous êtes mandaté par un bureau d'ingénieur pour effectuer le relevé d'un bâtiment. Prenons l'exemple du polydôme ici sur le campus de l'EPFL. À la fin, vous devez donc fournir le plan de situation de ce bâtiment. Pour ce faire, vous avez à disposition un théodolite et un drone. Dans le but de référencer correctement votre modèle dans le système de coordonnées national, premièrement vous allez stationner sur un point fixe avec le théodolite. Ceci vous permet de calculer les coordonnées d'autres points que vous allez matérialiser au sol. Sur la carte, on voit les points fixes sous forme de triangles qui ont été matérialisés. Ces points serviront pour la mise en œuvre de la méthode de photogrammétrie qui se base sur des images aériennes, ceci dans le but d'établir un modèle de terrain et l'orthophoto. Pour mettre en œuvre l'exemple du polydôme, nous avons utilisé un drone. Une fois la référence géographique établie et le drone connecté correctement, vous pouvez décoller et commencer la collecte des images selon le plan de vol. Vous rentrez ensuite au bureau pour la partie de traitement des données. Un logiciel vous permet de créer le modèle numérique de surface tridimensionnel à partir des images issues du vol. Durant cette étape de traitement, il est essentiel de retrouver et caler dans le modèle tous les points que vous avez précédemment calculés dans le système de coordonnées national et matérialisés au sol. Le modèle brut peut être retravaillé en fonction des besoins. Ici nous avons attribué une couleur différente à chaque élévation afin de visualiser l'altimétrie. Il est possible aussi de naviguer à l'intérieur du modèle. On peut le tourner, zoomer ou changer les différentes couleurs. Puisque votre modèle à été géoréférencé, il est possible d'en extraire l'orthophoto, donc une image en 2D et de l'utiliser pour la création de cartes. Le bureau d'ingénieurs vous avait commandé le relevé du bâtiment du Polydôme, et grâce à un outil de dessin, voici que les jeux sont faits. Passons maintenant au deuxième exemple. Il s'agit d'un projet plus conséquent dans lequel les défis sont nombreux. Vous êtes mandaté par l'exploitant d'une gravière pour le monitorage à long terme du site. Vous vous rendez vite compte que la gravière s'étend sur plusieurs hectares et qu'elle est en évolution continue. Comme précédemment, vous devez géoréférencer votre modèle numérique de terrain dans le système de coordonnées national. Pour ce faire, vous utilisez des cibles au sol dont vous mesurez la position avec une antenne GPS. Vous allez placer donc des points fixes que vous allez matérialiser directement sur le site, comme on le voit ici dans la photo. Donc si on prend la gravière et sa partie en exploitation, on matérialise directement ainsi. Vous reportez les points fixes sur une carte comme on le voit ici en rouge, et suite au géoréférencement, vous pouvez lancer votre drone et commencer la récolte des images. On arrive donc à la phase de traitement des données et on obtient un modèle tridimensionnel du site d'extraction. Ce modèle ou nuage de points nous permet d'extraire une orthophoto, donc une image 2D qui contient aussi l'information de l'altitude de chaque point. Il est ensuite possible de superposer les coupes de niveau à l'orthophoto. Dans la figure ici, nous avons attribué à chaque altitude une couleur différente pour une meilleure lisibilité de la carte. On a donc l'élévation où en rouge on a les zones les plus élevées, en jaune les zones intermédiaires pour finir avec le bleu pour les zones les plus basses. L'intérêt de sauvegarder les modèles numériques de surface le long du temps facilite la comparaison de plusieurs époques entre elles. Ici, nous avons fait une différence entre l'état 2017 et une année plus tard en 2018. On trouve donc les zones en bleu sont les zones qui ont été excavées ; en rouge, orange, les zones qui ont été remblayées, pour finir avec les zones en transparent sont toutes les parties qui n'ont pas eu de changement. Le monitorage des gravières permet une bonne gestion des ressources. De plus, elle permet de démontrer le respect des exigences légales. >> Un grand merci Alice pour ces exemples avec ces belles illustrations. Je pense que c'est vraiment une dimension qui a illustré magnifiquement la mise œuvre de ces méthodes de la géomatique dans des contextes tout à fait concrets liés au bâtiment et à l'ingénierie. Pour moi c'est un plaisir aussi de vous remercier pour tout le travail qui a été fait pendant ce cours d'éléments de géomatique, les nombreuses semaines où vous avez transpiré sur les différents exercices et quiz, et je vous invite à poursuivre votre formation dans ce domaine. On a développé d'autres MOOC aussi ici à l'EPFL dans le domaine des systèmes d'information géographique et puis dans le domaine de la télédétection, donc je vous encourage à continuer sur cette voie magnifique de la géomatique. Bonne chance et bonne suite dans ces belles découvertes.